Définition de SOURNOIS, OISE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sour-noî, noî-z'

DÉFINITIONS

1
Qui est caché et dissimulé.
On voit briller la cité génevoise, Noble cité, riche, fière et sournoise
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Guerre Gen. I
Il avait un air sombre, une mine sournoise
de LA CHAUSSÉE dans Retour imprévu, II, 13
Les archers sournois qui t'attendent [toi cerf] Tendent Leurs arcs dans l'épaisseur du bois
de Victor HUGO dans Ball. 11
Nature : Substantivement. Personne sournoise.
La sournoise ! elle voit plus bas que son menton
de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE dans Bourg. de qual. II, 2
Vous faites la sournoise ; mais je vous connais il y a longtemps, et vous êtes une dessalée
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans G. Dandin, I, 6
Je me dis fort vite ce que la raison dit fort tard à ces sournois qui n'osent éclater
de Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON dans Lett. à Mme d'Aubigné, 30 juin 1680

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Un sournois
de Antoine OUDIN dans Dict.

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, sournais, sornais ; ital. sornione, susornione. Diez émet diverses conjectures : d'abord il le rapproche de l'anc. franç. sorne, crépuscule, provenç. sorn, sombre, et demande si le kimri swrn-ach, gronder, cornique sorren, être de mauvaise humeur, n'aurait point passé de son sens abstrait à celui d'obscur ; puis, trouvant le portug. soturno, le piémontais saturno, le sarde saturnu, le génev. saturne, qui signifient sournois et dans lesquels il voit le lat. taciturnus, il pense que le sorn provençal et le sournois français pourraient avoir cette origine. Ménage, auquel Scheler se joint, songe à surdus : sourdinois, contracté en sournois, formé comme tapinois de tapin, et signifiant qui va à la sourdine. Ce qui reste, c'est que sournois tient à sorne, sorn, poitevin sorgner, se retirer dans un coin, mots d'origine inconnue.

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